8 juin : Marathon-Wawa (192 km) ou Balade festive

Départ un peu frisquet ce matin, mais après avoir quitté la ville au bout d'une longue côte de 4 km, nous sommes très vite dans l'allure. Le soleil caresse nos bras et nos jambes alors que le vent, notre nouvel allié, a déjà repoussé les nuages très loin à l'horizon. La route est dégagée de toute circulation (nous sommes samedi), le parcours est plat et roulant. Le ronronnement de la chaîne enroulant le pédalier signifie que nous avançons plus vite que la normale.

Reflet

Rien dans cet environnement n'est censé nous retenir. Comme ces derniers jours, le paysage est immuable, figé : des lacs, des forêts, c'est à peu près tout. Si, 4 ou 5 sites d'extraction de roches et de minerais avec des bâtiments hauts et gris. Et puis quand même un troquet-resto après 60 km. Notre balade nous a déjà pas mal éprouvés. Avaler thé ou café après une tarte aux myrtilles accompagnée d'une glace à la vanille n'est qu'une formalité... Nous reprenons la route toujours avec le même engouement alors que le soleil brûle notre peau (sous la douche, ce soir, les "tatouages" sur nos bras et nos jambes nous feraient croire qu'on a oublié d'ôter jambières et manchettes).

Oie géante à Wawa (petit clin d'œil à Cécile)

Nous ne savons pas si c'est dû à notre transpiration accrue sous l'effet de l'effort conjugué à la chaleur estivale, mais toujours est-il qu'en fin de matinée, nous sommes victimes d'assaillants très sournois qui, après une soudaine invasion, nous décochent leurs flèches de barbares. J'entends alors un cri de Jean-René me priant instamment de nous arrêter pour nous enduire de la solution repoussante miraculeuse. En repartant, nous laisserons dans notre sillage des wagons de ces satanées bestioles (les sinistres mouches noires pour ceux qui n'auraient pas encore compris) victimes à leur tour de notre système défensif.

Des lacs et encore des lacs...

La deuxième partie du parcours cet après-midi a été beaucoup plus dure à appréhender que ce matin : chaleur, fatigue et nombreuses côtes ont eu raison de notre ténacité. Puis en fin de journée, le froid reprend vite ses droits. C'est sans difficulté que nous avons dégoté un motel et fait un festin dans un resto tenu par des Ukrainiens. Les saveurs européennes nous sont tout de suite revenues en bouche. Une véritable explosion de plaisir pour nos papilles gustatives après tant de sacrifices, de sueur, de souffrances et d'efforts... Ce soir, belle satisfaction, nous progressons à pas de géants !