Suivez Joseph Briand et Jean-René Guicheteau
dans leur traversée du Canada à vélo
de Vancouver à Halifax du 17 mai au 24 juin 2013.

mercredi 19 juin 2013

18 juin : Bécancour-Montmagny (186 km) ou Magnifique !

Nous devons prendre notre petit déjeuner dans un hôtel concurrent dans le village de Bécancour et nous ne sommes pas déçus de la prestation ! Comme aime à répéter Jean-René : "On va remplir le placard." Nous sommes repartis repus, à peine raisonnable tout ça... Mais bon, nous nous "dépensons" au moins huit heures par jour et ça commence à se voir... La balance confirmera à notre retour, j'en suis sûr.
Tentés par le vent qui chasse les nuages, nous humons l'air frais du matin, instant si décisif au moment de se mettre en route dans la bonne direction. Nous avons cependant encore une fois quelques soucis pour trouver notre chemin, l'autoroute est proche et le si peu d'indications nous oblige à demander notre route. La piste cyclable que nous devons emprunter est gravillonnée, ce qui n'est pas notre tasse de thé. Il faut toujours être vigilant afin d'éviter tout dérapage. Mais très vite, nous retrouvons une route normale, lisse et sans circulation. Un vrai bonheur. Elle est plate et le vent qui se lève progressivement (nous sommes coutumiers de ce phénomène depuis le début) va dans notre sens encore une fois.

 Église à double clocher typique au Québec

L'itinéraire devient plus pittoresque que ces derniers jours. On voit toujours de nombreux silos dans les fermes et les habitations qui jalonnent notre parcours sont toutes plus belles les unes que les autres, en bois peint ou en pierre, peuplées d'objets divers plantés sur les pelouses toujours parfaitement tondues (on a droit aux sons des tondeuses régulièrement). Les boîtes à lettres innombrables sont toujours aussi curieuses à découvrir. Souvent très colorées ou estampillées au nom du journal local.
Puis des toits rouges émergent des vertes collines de chaque côté du Saint-Laurent, ainsi que de superbes églises aux toitures et aux flèches de clochers argentés, trop rares monuments qui trônent le long de notre route. Avec stupéfaction, nous arrivons dès midi et demi à hauteur de Québec après 112 km à une moyenne record.
L'après-midi se déroule comme dans un rêve ou presque. Jo pense secrètement à sa dulcinée qui vient d'atterrir à Montréal et qui nous rejoindra demain en compagnie de Simon et Yumiko.


Ponts à Québec

Les ponts qui enjambent le fleuve sont très impressionnants. Au loin, on aperçoit à peine le Château Frontenac, et notre route se perd quelques instants dans les longues "lumières" (feux tricolores), ce qui nous agace profondément, nous obligeant à "déclipser" systématiquement nos cales pour mettre pied à terre.
Puis après une dernière pause gourmande (Jo, qui s'est enfilé un double dessert au chocolat ce midi, récidive avec un "sundae caramel"), nous redoublons d'énergie et d'enthousiasme dans les 50 derniers kilomètres qui nous restent, notre vitesse flirtant le plus souvent avec les 40 km/h ! Incroyable... J'ai même pris le temps de filmer le compteur sur le plat à plus de 50 km/h ! Un exercice d'équilibre dont il ne faut pas trop abuser au risque de se retrouver dans les décors.

 Fleurs au balcon de notre hôtel

Nous nous posons donc plus tôt que d'habitude après une journée inoubliable. Nous avons la certitude d'avoir moins de 1 000 km d'ici Halifax. Nous commençons à y croire de plus en plus. Et comme nous sommes sur la route des navigateurs (de nombreux panneaux sont là pour nous le rappeler), nous trouvons sympa d'arriver chez Pat dans le Nouveau-Brunswick samedi prochain. On imite les skippeurs du Vendée Globe qui aiment bien eux aussi arriver le week-end. On sait qu'il y aura moins de public pour nous accueillir, mais bon, moins on sera nombreux, plus on aura de homard ! En attendant l'arrivée définitive à Halifax en début de semaine prochaine...
Et ce soir, après tous ces efforts accumulés depuis un mois, on a l'impression d'exister intensément, de réaliser quelque chose d'exceptionnel, d'unique. Je me permets de fermer cette page en citant une expression que j'aime particulièrement, de Benjamin Disraeli : "La vie est trop courte pour être petite." À bon entendeur...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

entre " remplir le placard"

et Benjamin Disraeli
"La vie est trop courte pour être petite."

y en a pour tout le monde

les pédaleurs m'étonneront toujours !

( c'est extraordinaire ce que vous etes en train de réaliser ! on ne vous l'a jamais dit ???)

Michel de chantenay

Anonyme a dit…

Pat est bien arrivée et prévoit votre passage pour samedi. Isabelle sera t elle avec vous?
Bravo et félicitations
Dom Chervet

Anonyme a dit…

un grand coucou du domaine de beaulieu...
que de citations !!!!...qui entrainent beaucoup de réflexions au plus profond du moi...
que de belles images !!!!jacko a apprécié les grosses cylindrées...est-ce que les fleurs du balcon se mangent ????
nous vous disons encore bravo pour la performance et aussi grand merci pour le dépaysement....pour votre arrivée il y aura la pensée des beaulieusards....
bonne continuation à vous deux...ça va (pé)dalé !!!! taupette et bizette
patou et jacko

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