Ciel bas ce matin, où les nuages laineux s'accrochent aux montagnes couvertes de forêts. De la fenêtre du restaurant dominant la rivière large comme un lac, on observe les volutes nuageuses qui flottent au-dessus du miroir liquide. Des turbulences du courant surgissent des arabesques fugaces séduisant suffisamment nos regards pour nous faire oublier la rude tâche qui nous attend encore aujourd'hui, après ces derniers jours qui nous ont lessivés.
Dès le début, nous sentons nos jambes lourdes, et les côtes à 5 % qui se répètent de manière invraisemblable jettent le doute sur cette étape "courte" où nous espérons souffler un peu. Au fil des kilomètres, la situation ne s'arrange pas du tout. Au contraire, la route n'en finit pas de grimper et notre tonus est en baisse. Pour rebondir au commentaire de Cécile, on se dit depuis quelques jours qu'il serait opportun de s'octroyer une journée de repos. Mais pour l'instant, hormis le repos forcé à Brandon, nous n'avons pas pu résister à l'appel de la route et du défi qui en découle. Mais c'est juré, dimanche sera un jour sans vélo.
Les difficultés s'enchaînent pendant plus de 80 km et, lorsque nous trouvons enfin un restaurant, nous sommes à la limite de la rupture. Nous récupérons pendant près de deux heures, la digestion nous plongeant dans une léthargie dont il va falloir se sortir rapidement au risque de s'endormir (la tarte à la rhubarbe doit y être pour quelque chose...).
Dès le début, nous sentons nos jambes lourdes, et les côtes à 5 % qui se répètent de manière invraisemblable jettent le doute sur cette étape "courte" où nous espérons souffler un peu. Au fil des kilomètres, la situation ne s'arrange pas du tout. Au contraire, la route n'en finit pas de grimper et notre tonus est en baisse. Pour rebondir au commentaire de Cécile, on se dit depuis quelques jours qu'il serait opportun de s'octroyer une journée de repos. Mais pour l'instant, hormis le repos forcé à Brandon, nous n'avons pas pu résister à l'appel de la route et du défi qui en découle. Mais c'est juré, dimanche sera un jour sans vélo.
Les difficultés s'enchaînent pendant plus de 80 km et, lorsque nous trouvons enfin un restaurant, nous sommes à la limite de la rupture. Nous récupérons pendant près de deux heures, la digestion nous plongeant dans une léthargie dont il va falloir se sortir rapidement au risque de s'endormir (la tarte à la rhubarbe doit y être pour quelque chose...).
Et oui, Jean-René, la tarte était bonne
mais il faut se préparer à repartir...
En repartant, le profil s'aplanit de manière spectaculaire. La vitesse augmente en conséquence. Le coup de pédale devient plus énergique. L'euphorie revient. Nous rêvons d'une arrivée anticipée afin de faire un peu de lessive. Ça va devenir urgent !... Alors que le ciel nous avait dévoilé quelques trouées de bleu rassurantes, depuis une heure surgit sur notre gauche un ciel noir d'orage.
Le temps de faire remarquer à Jean-René la menace qui pourrait bien nous contrarier d'ici peu, nous décidons de nous arrêter sous un abri qui se trouve là par hasard (curieusement, on ne trouve pas de lieu de repli en cas d'intempéries). Comme nous le pressentions, le ciel, dans une colère soudaine, ouvre les vannes. Ouf ! Notre décision était judicieuse. Mais, comme vous le savez, "un malheur n'arrive jamais seul" et les maringouins passent aussitôt à l'attaque. Nous ressortons la bombe anti-moustiques et nous nous aspergeons généreusement bras, jambes et têtes.
Nous restons là à patienter pendant 3/4 d'heure. En repartant, nous serons copieusement arrosés par les véhicules qui nous doublent. Nous résistons, appuyant comme des dératés sur nos pédales. La pause forcée nous a boostés. La ville de Pembroke, où nous posons nos sacoches ce soir, annonce du changement. Aux maisons en bois succèdent les constructions en briques. De nombreuses églises émergent ici et là. Nous sommes aux portes du Québec, que nous allons découvrir dès les premiers kilomètres demain matin. En attendant, la lessive n'est toujours pas faite. Oh "calice" !...
Le temps de faire remarquer à Jean-René la menace qui pourrait bien nous contrarier d'ici peu, nous décidons de nous arrêter sous un abri qui se trouve là par hasard (curieusement, on ne trouve pas de lieu de repli en cas d'intempéries). Comme nous le pressentions, le ciel, dans une colère soudaine, ouvre les vannes. Ouf ! Notre décision était judicieuse. Mais, comme vous le savez, "un malheur n'arrive jamais seul" et les maringouins passent aussitôt à l'attaque. Nous ressortons la bombe anti-moustiques et nous nous aspergeons généreusement bras, jambes et têtes.
Méditation sous abri providentiel...
3 commentaires:
Nous venons de finir de lire le récit de votre voyage. Les Gross-Ropiteau nous avaient alerté de votre périple. C'est super. Courage pour la fin.
Coco et Yves (Rodez)
Sur le point d'arriver à Ottawa ? Testez l'auberge de jeunesse d'Ottawa, dans une ancienne prison. Les chambres, faciles, s'appellent "cells" (cellule, évidemment). Ambiance, les grilles qui grincent, et tout et tout ! Vous pourrez toujours faire croire, photos à l'appui, qu'on vous a mis en prison !
Bonjour aux écureuils tout noirs qui gambadent dans les parcs d'Ottawa.
Cécile
Pour profiter encore de beaux paysages entre Ottawa et Montréal, n'hésitez pas à lâcher un peu la Transcanadienne, très fréquentée sur ce tronçon, et à emprunter la route 148 (côte Nord du fleuve). En revanche, renseignez-vous auprès des automobilistes pour connaître les ponts qui acceptent ou non le passage des vélos en arrivant sur l'île de Montréal.
Cécile bis
Enregistrer un commentaire
La démarche la plus simple pour enregistrer un commentaire est de sélectionner "Anonyme" parmi les choix offerts dans la liste "Sélectionner le profil...". Pensez alors à signer votre commentaire. Il sera ensuite publié une fois que les modérateurs du blog l'auront validé (étape nécessaire afin d'éviter les spams).