Après un réveil matinal et un p'tit-déj copieux, nous enfourchons nos montures et cap à l'est direction Revelstoke. Un léger vent de face calme nos ardeurs mais la route que nous empruntons est un pur régal sous le ciel bleu. Elle est enfin plate !
Une petite erreur d'aiguillage cependant, au bout de 35 km, nous conduit à un cul-de-sac au bout d'une côte de 2 km à 8% : effort inutile dont on se serait bien passé ! Mais les indications ne semblent pas être le point fort des canadiens.
On oublie notre mésaventure bercés par les stridulations des grillons, les rugissements des camions et les grondements des nombreux trains. J'ai pris le temps de compter les wagons de l'un qui nous doublait : 173 tirés par 3 locomotives dont une intercalée au milieu. À raison de 20 mètres de longueur chacun, je vous laisse le soin de calculer la longueur du "serpent". Nous en avons encore la musique rythmée des boggies dans les oreilles.
Petit désagrément pour Jo en arrivant à Salmon Arm, ville étape de notre casse-croûte : deuxième crevaison après celle d'avant hier à Agassiz. Nous sommes repartis l'estomac rassasié de pâtes et de gâteau au chocolat. La suite jusqu'à Revelstocke se déroule sans encombre.
Notre duo s'harmonise de jour en jour malgré nos styles différents. Jean-René martèle les pédales de sa puissance volontaire. Lorsque le coude gauche s'écarte vers l'extérieur, la bicyclette souffre et il enclenche aussitôt une dent supplémentaire. Par contre, à l'amorce d'une côte, l'engouement est de courte durée et la cadence de pédalage devient irrégulière, tandis que Jo, de morphologie plus longiligne garde un style plus aérien et plus fluide. Le coup de pédale est plus régulier et la position dite en danseuse est systématique.
Depuis ce matin, nous avons pu admirer
de nombreux lacs aux eaux bleues,
de nombreux lacs aux eaux bleues,
puis vert sombre en fin de journée,
où les somptueuses montagnes
couvertes de sapins se mirent dans l'eau.
où les somptueuses montagnes
couvertes de sapins se mirent dans l'eau.
Sur notre route, rencontres brèves avec les ratons laveurs et une
marmotte... En arrivant ce soir après plus de 220 km, troisième crevaison
de ma même roue arrière (la poisse) solutionnée de manière expéditive
grâce à la bombe anti-crevaison de Jean-René qui termine second de
l'étape et moi avant-dernier !
Revelstocke est une petite cité
paisible au milieu de nulle part cernée par des montagnes nues abruptes
où de nombreux dièdres retiennent les dernières neiges.
Nous nous couchons un peu zombies, harassés de saine fatigue.
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