La nuit à Golden fût réparatrice. Nous démarrons aussitôt le petit-déj' : nous appréhendons la journée qui s'annonce comme l'une des plus dure. En plein dans le mille : 3 km à 8% d'entrée de jeu. Et ce n'est qu'un début ! Le combat s'engage contre la montagne imperturbable et contre nous-mêmes, avides d'en savoir plus sur notre résistance à l'effort et sur notre mental qui, pour l'heure, reste inébranlabable. Un bref arrêt pour enfermer un bouc de montagne dans mon caméscope, et on repart de plus belle vers le front. Obstacle de la démesure certes, mais loin de nous l'idée du renoncement ! Et pourtant les éléments naturels ne vont cesser de perturber notre avancement vers Lake Louise. Les pentes flirtent toujours les 7 ou 8% et le vent se lève de manière inquiétante. Les 2 cyclistes plient l'échine mais ne rompent pas. Une rare intensité dans l'effort "inutile" que rares sont ceux qui l'accepteraient ! Mais nous l'avons choisi... De temps en temps, nous jetons quelques œillades furtives vers les précipices où circulent les eaux tumultueuses des cascades transformées en torrents puis en larges rivières et les longs trains tirés par de puissantes locomotives rouges estampillées "Canada Pacific" lançant leurs cris si caractéristiques suivis des sons saccadés des wagons et des grincements plaintifs des essieux. Un décor enchanteur...
La lutte continue, intense, les mains crispées sur le cintres ou bien serrant les cocottes, la mâchoire volontaire. Notre entêtement finit par payer. Nous pénétrons dans l'Alberta, vent debout. Épuisés, nous faisons une brève escale dans une boutique avaler café et chocolat brûlants. Nous repartons un peu groggys face au vent furieux (les 60 km/h annoncés nous semblent dépassés) et le froid commence à pointer le bout de son nez. Quelques rafales dans les vallées étroites nous jettent comme des malpropres dans la banquette nous forçant à mettre pied à terre. Que c'est dur de repartir...
Nous atteignons enfin Lake Louise Village. Nous nous jetons sur le premier resto pour apprécier une bonne soupe chaude avant d'atteindre toujours à la force des mollets et au courage le célèbre lac "carte postale" du Canada alors que le thermomètre indique 12° et que les premières gouttes de pluie apparaissent.
En repartant vers Banff, la route est devenue divinement plate et le vent s'est apaisé. Le bas plafond gris lâche copieusement son eau qui frappe nos visages et pique nos yeux. On n'en peut plus... Au moment où nous choisissons de nous arrêter à l'abri sous un pont pour récupérer, un wapiti déboule juste devant nous. J'ai pu le filmer aisément. Belle récompense à un instant pareil. La pluie redouble et la température chute. Un arrêt pour enfiler nos gants d'hiver. Jean-René n'a pas mis ses couvre-chaussures. Les 15 derniers kilomètres sont glacials : 5°. Ça commence à faire beaucoup !!! Nous passerons un long moment à nous réchauffer à l'hôtel avant d'aller nous restaurer.
Il règne un temps d'hiver à Banff. On dirait que la montagne "vaincue" nous expose ses dernières rancunes... Elle nous retient en ses griffes par tous les moyens. Nous espérons sortir de ces fameuses Rockies demain ! Ce soir nous rêvons de soleil et de terrain plat.
La pensée du jour
Pause pendant l'ascension vers Lake Louise
La lutte continue, intense, les mains crispées sur le cintres ou bien serrant les cocottes, la mâchoire volontaire. Notre entêtement finit par payer. Nous pénétrons dans l'Alberta, vent debout. Épuisés, nous faisons une brève escale dans une boutique avaler café et chocolat brûlants. Nous repartons un peu groggys face au vent furieux (les 60 km/h annoncés nous semblent dépassés) et le froid commence à pointer le bout de son nez. Quelques rafales dans les vallées étroites nous jettent comme des malpropres dans la banquette nous forçant à mettre pied à terre. Que c'est dur de repartir...
Nous atteignons enfin Lake Louise Village. Nous nous jetons sur le premier resto pour apprécier une bonne soupe chaude avant d'atteindre toujours à la force des mollets et au courage le célèbre lac "carte postale" du Canada alors que le thermomètre indique 12° et que les premières gouttes de pluie apparaissent.
Devant le lac
Il règne un temps d'hiver à Banff. On dirait que la montagne "vaincue" nous expose ses dernières rancunes... Elle nous retient en ses griffes par tous les moyens. Nous espérons sortir de ces fameuses Rockies demain ! Ce soir nous rêvons de soleil et de terrain plat.
La pensée du jour
"Lutte, aventure, romantisme, évasion, sport... motifs de lutte et de conquête intérieure, d'affinement et de jouissance spirituelle."
1 commentaire:
Bravo encore !!! Bonjour au wapiti (j'en ai vu plusieurs brouter autour des tentes, pas plus apeurés que cela). Le froid et le vent de face, c'est dur dur pour le moral. Heureusement, il y a les paysages, et quels paysages !
Ne vous en faîtes pas, après le relief, bientôt les Prairies. D'ailleurs vos plats du jour seront... des jours de plat. Les trains, longs comme des mille-pattes, eh oui, j'entends encore leur sifflement à la western ! Si vous faîtes coucou au conducteur, il vous répondra avec son tchou tchou tchou si caractéristique. En plus, ça fait plaisir !
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