Suivez Joseph Briand et Jean-René Guicheteau
dans leur traversée du Canada à vélo
de Vancouver à Halifax du 17 mai au 24 juin 2013.

jeudi 27 juin 2013

Épilogue

"Il y a quelque chose de pire dans la vie
que de n'avoir pas réussi :
c'est de ne pas avoir essayé."
(Franklin D. Roosevelt)

Après une nuit à Halifax, nos organismes, sérieusement ébranlés, ont bien récupéré, soulagés de toutes les tensions accumulées depuis Vancouver. À l'heure du bilan, les souvenirs remontent.
Sur ces terres immenses, pour vaincre le "bouclier canadien" nous avons "surfé" d'un océan à l'autre avec une grande détermination. Objectif inouï lorsque l'on prend la mesure de la quantité d'efforts fournis.


  Tir de canon à Halifax "signant notre arrivée"

Lorsque j'ai proposé ce projet à Jean-René, il y a quatre ans déjà, j'avais ressenti une très forte envie de sa part, qui fut suivie d'une part de doute. Sa première réflexion m'est restée en mémoire : "Il faut quatre paramètres indispensables : une bonne santé, une grosse motivation, un bon entraînement et du bon matériel." Il avait déjà tout compris mais avait oublié un élément hyper important  à mon sens. Pour aborder un défi aussi démentiel, s'il y a une règle fondamentale à retenir c'est d'ignorer la peur. La peur de la distance, des obstacles naturels comme les Rocheuses qui, vues du ciel nous ont laissés songeurs. La montagne rend humble. Il nous faut l'apprivoiser. Je me sens capable d'assumer psychologiquement un tel seuil d'engagement en allant puiser au fond de moi, jour après jour, jusqu'aux limites acceptables du physique et du mental.
Jean-René, éclatant de santé avec ses "65 printemps" est capable de surmonter les difficultés à une condition : ne pas gamberger. Durant cette traversée, je me suis senti plein d'attention à son égard. C'était la première fois que quelqu'un acceptait de m'accompagner. Prenant la mesure de ma responsabilité en l'engageant dans cette aventure, et usant des enseignements de mes expériences passées, j'ai spontanément eu envie de servir de coach. J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir. Nos caractères faciles nous ont permis de vivre cinq semaines sans la moindre tension, avec  un respect naturel l'un vis-à-vis de l'autre. Belle expérience là aussi pour le solitaire que je suis.


 Fanfare à la citadelle d'Halifax !

Les Prairies, à notre grande surprise, nous ont résisté de façon inattendue, avec un vent destructeur. Les milliers de camions, véritables mastodontes en furie lancés à vive allure, nous ont frôlés dangereusement. Jamais de mon expérience de cycliste je n'avais serré mon guidon aussi fermement à leur passage. Guidon qu'il faut maintenir avec une très grande vigilance en permanence, à tout moment un trou sur la chaussée peut nous précipiter à terre (ou pire sous les roues...) si l'on n'y prend pas garde. Des dizaines de fois l'un et l'autre avons évité la catastrophe. Oui notre vie était réellement en danger (dans la région de Sudbury nous avons survécu à l'inconscience des chauffards) mais nous ne pouvions vous le partager à ce moment-là. Et lorsque l'on est dans le feu de l'action, on ne pense qu'à une chose, s'en sortir. D'où quelquefois notre précipitation dans les graviers sur les bas-côtés au risque de s'étaler violemment par terre. Les occasions d'abandonner étaient multiples. Sans l'expérience acquise depuis des années, je ne suis pas sûr que nous serions allés au bout de notre formidable aventure. Dans pareille circonstance on espère en sa bonne étoile, et petit rappel : "le voyage ne vous apprendra rien si vous ne lui laissez pas aussi le droit de vous détruire" (Nicolas Bouvier). Évidemment je ne dis pas ça pour la gloire, mais si quelqu'un veut à son tour tenter l'aventure, il vaut mieux savoir à quoi il doit s'attendre.
Et là une fois encore, je ne peux résister à l'envie de vous citer les paroles du célèbre alpiniste italien Piaz Gianbattista, aimant frôler l'impossible, mort sur son vélo : "Merci à vous, puissances secrètes qui, sur les chemins fulgurants du danger véritable, emportez mon âme vers les altitudes et m'offrez volupté sans pareille, avidité de la mort entrevue, le miracle de la résurrection."

 Départ de Jean-René pour l'aéroport

Nous ne pourrons bien sûr pas oublier ce que nous venons de vivre. Sur ces routes implacables et les kyrielles d'animaux écrasés, on se sent accablé de solitude. Toute l'hostilité du monde et toute l'insanité de notre épopée nous ont sauté aux yeux avec une effrayante clarté. Mais on vous rassure, nous avons aussi vécu et vu de belles choses. Bien que nous n'ayons pas pris le temps de visiter le Canada en touristes, nous avons apprécié l'organisation tout au long de notre périple (motels, restaurants), la spontanéité et la gentillesse des canadiens en général. Et ça même "l'oxydation corrosive de la mémoire" ne pourra nous les soustraire. Et si les souvenirs sont proportionnels aux difficultés et aux souffrances que nous avons dû surmonter, il n'en reste pas moins que ce défi de l'inutile centre nos vies, et peut-être interroge-t-elle la vôtre ?... Bien le plus précieux.
Cette "Transcanadienne" fait partie désormais des fruits de nos propres histoires, un fruit désaltérant, gai, générant en nous une fureur de vivre que nous voudrions vous partager à travers le film que nous espérons  vous présenter en fin d'année.
Merci encore une fois de nous avoir suivis et d'avoir laissé des messages. Tous ces écrits ont permis de toucher de près ce lien de joie qui nous a porté et maintenu si proches de vous.

mardi 25 juin 2013

24 juin : Wentworth-Halifax (137 km) ou D'un océan à l'autre... Fin !

Nous étions les seuls à passer la nuit dans ce motel du bout du monde. En partant le ventre creux dès 7 h 00, une côte interminable (entre 5 et 6 kilomètres) nous coupe les jarrets. Même le vent se ligue contre nous une dernière fois. Nous franchissons le sommet dans le brouillard. Il finira par se dissiper en fin de matinée, la chaleur prenant alors le relais. On se dit encore combien on a eu de chance hier soir, on n'aurait jamais pu supporter cette côte.

 Dernier lac avant Halifax

Nous reprenons pour quelques kilomètres la Highway, mais Jo ne supporte plus les camions qui nous rasent de très près. On finit par prendre une route parallèle secondaire plus calme mais avec plus de raidillons, où il faut relancer sans cesse.

De notre chambre d'hôtel,
timide arc-en-ciel sur le pont d'Halifax

En arrivant dans les faubourgs d'Halifax, nos trois suiveurs nous accompagnent histoire d'immortaliser ces derniers instants avec photos et vidéo. Selon le rituel cyclo-transcanadien, nous ne manquons pas de plonger la roue avant de chaque vélo dans le port d'Halifax (nous avions fait la même chose avec la roue arrière à Vancouver). Nous avons l'impression de n'avoir plus rien sur nos épaules, contrairement à Vancouver, mais l'émotion est à la hauteur du pari que l'on s'était lancé voilà maintenant quatre ans. Nous l'avons fait, et nous sommes très heureux !...

On l'a fait !

L'impression de Jean-René

Le soleil était à peine voilé, la température idéale (26 degrés). Pas de fanfare, pas de pom-pom girls, mais l'émotion était au rendez-vous, ainsi que la satisfaction de l'exercice accompli, 6 068 kilomètres en 264 heures, soit 33 jours à la moyenne de 185 km/jour et à 23 km/h.
Au départ, il n'y avait rien de sûr pour que ce rêve devienne réalité, encore que rêver c'est peut-être poétique mais ce n'est pas ce qui nous aurait fait avancer sur cette transcanadienne au relief si éprouvant. En toute modestie, il faut une sacrée dose de volonté et de courage pour en arriver au bout. Joseph fut pour moi un formidable compagnon de route, son mental "démesuré" nous a permis de franchir tous les obstacles du parcours et ils ont été nombreux...


Bon, on fait quoi maintenant ?

Entre les pépins mécaniques, crevaisons, conditions météo épouvantables dans la première moitié du circuit, on avançait ainsi jour après jour, en gardant notre cap, concentrés sur le but à atteindre. Parmi les choses désagréables, on retiendra la sonnerie du réveil chaque matin à 6 h 29, le goût de l'eau du robinet dans les bidons. Je ne parle pas des difficultés du relief, des camions et des moustiques tout au long de la route.
Au niveau des instants fugitifs de bonheur... Un beau paysage, un lac, l'animal qui traverse devant nous, la literie de la chambre, les palourdes et les homards de Pat et le moment si attendu de l'arrivée dans Halifax.

On réfléchit...

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis pendant ce périple. Vos encouragements nous ont motivés. En ce qui me concerne, avec mes 65 printemps, mes prochaines sorties, je les passerai avec Marie-Claude, qui m'attend, et mes petits-enfants, sur des sentiers plus faciles, fier d'avoir écrit là, avec Joseph, une belle aventure.
Ce soir, le ciel se couvre un peu sur le port d'Halifax... On s'en fout !

lundi 24 juin 2013

23 juin : Cocagne-Wentworth (182 km) ou Une journée qui aurait pu finir plus mal...

Le soleil qui inonde le chalet de sa vive lumière nous réveille tôt. Nous qui pensions traîner ce matin, eh bien, il nous faudra patienter encore, pour en finir avec ce monstre de défi qui va se terminer à Halifax demain.
Le petit déjeuner est à la hauteur de ce que l'on a pu connaître la veille... Le temps de remercier et dire au revoir à Roger (et à Pat pour Jean-René, nous, nous repasserons à notre retour d'Halifax) et nous voilà repartis vers notre dernière province, la Nouvelle-Écosse, la huitième, avec des mollets un peu douloureux et notre détermination un peu molle. Nous avions pris goût au "confort" d'hier après-midi...


 Devant le "plus grand homard du monde"
à Shediac !

Il est déjà 9 h 00. Nous longeons une nouvelle fois la côte pendant quelques kilomètres. Un bref arrêt à Shediac, la capitale du homard (tiens, tiens !) et nous nous enfonçons à nouveau dans la campagne, sur une route avantageuse et un temps bientôt chaud. Notre arrêt déjeuner sera rapide et "sobre" : une salade, un dessert. Et c'est reparti ! Dès 14 h 00, vent fort de face ! Encore un cadeau... Mais nous résistons bien pendant trente kilomètres. Les bas côtés de la route sont de véritables jardins d'iris et de lupins sauvages. Et puis on est dimanche, il n'y a presque pas de camions !... Mais quand ils sont là et qu'ils s'approchent, on le sait. On a l'impression que la route leur appartient. Notre vigilance est toujours soumise à rude épreuve.
Notre changement de direction tourne à nouveau à notre avantage, Éole nous poussant généreusement pour notre entrée en Nouvelle-Écosse. Nous ne noterons aucun changement particulier,  route et paysages sont semblables à ce que nous découvrons chaque jour. Bonjour la monotonie ambiante... Mais on s'y fait. Nous sommes venus pour pédaler, et là on peut dire que l'on n'est pas déçus !


 Iris et lupins

En fin d'après-midi, le temps devient lourd et la pluie commence à faire des siennes (ça faisait bien longtemps, il faut le reconnaître). Nous décidons de nous arrêter nous mettre à l'abri le temps de prendre un chocolat chaud et une "petite" gourmandise, la distance a creusé nos estomacs depuis ce midi. Une légère éclaircie et nous décidons de repartir car nous ne souhaitons pas nous bousculer demain pour notre arrivée. En scrutant la carte, nous avons beaucoup d'inconnues et beaucoup de doutes sur les possibilités de trouver un logement ce soir. Mais nous continuons sous un ciel  de plus en plus sombre. Les véhicules ont leurs feux allumés et la pluie reprend de plus belle.
Nous roulons tête baissée, concentrés sur nos machines à la recherche de notre meilleure position afin d'être le plus efficace possible. Mais rien ne se profile à l'horizon (les lignes droites sont une nouvelle fois interminables) et les kilomètres défilent pour notre plus grand plaisir pour demain. Inquiets, la nuit tombe vite sous ce ciel gris et cette pluie est de plus en plus forte, j'ai le bon réflexe d'interpeler un homme dans un petit hameau. Renseignements pris, nous pourrions trouver un motel dans environ six kilomètres. Genre d'évaluation que l'on prend avec une très grande méfiance.
Nous repartons pas très convaincus, écrasant les pédales. Le ciel s'obscurcit dangereusement sous la pluie qui bouche la montagne. On avance mais le cœur n'y est plus. On se relève, on repart, de plus en plus hésitants quand tout à coup le miracle se réalise. Le motel, tout éclairé dans la brume, est là, sur notre droite. Le temps de poser mon vélo le long du mur et de me retourner, Jean-René s'exclame : "Là, je crois que tu mérites une médaille !"

  Entrée en Nouvelle-Écosse

Nous, heureux et soulagés ! Pour faire honneur aux sages décisions de Jean-René, le restaurant est fermé ! Pas de dîner et pas de petit déjeuner demain matin... Lui qui disait haut et fort hier qu'à partir d'aujourd'hui, il commencerait à faire attention car sinon bonjour la reprise de poids après l'arrêt du vélo. Ce soir, ses vœux sont exaucés...
Tout ça nous fait dire que tant que la ligne d'arrivée n'est pas franchie, on ne vendra pas la peau de l'ours. De toute façon, on ne l'a toujours pas vu !


PS pour Agnès : La réponse pour la poutine est dans un commentaire sur la journée du 17 juin !

dimanche 23 juin 2013

22 juin : Miramichi-Cocagne (118 km) ou Une douceur

En partant à 8 h 00 ce matin, nous espérons arriver pour l'apéritif (sans alcool...) chez Pat. Le terrain plat qui se dérobe sous nos roues est à la hauteur de nos espérances. L'enrobé est de très bonne qualité, le vent quasiment nul, un ciel tantôt bleu, tantôt nuageux. À part une température un peu fraîche en ce début de matinée, toutes les conditions sont réunies pour rouler à bonne allure. Si bien qu'à midi, nous arrivons à Bouctouche après avoir quitté la voie rapide. Jo repère la voiture stationnée en ville, Isabelle, Yumiko et Simon étant allés au devant, à la rencontre de Pat. Je les surprends dans le magasin "La poutine à Léa". Tout le monde est étonné de se retrouver là. Nous qui avons un petit creux à l'estomac, on se dit secrètement que les choses se présentent bien.

Surprise, Pat, les "pédaleux" sont déjà là !

Le reste de route qui conduit chez Pat longe la côte pendant une quinzaine de kilomètres. Sur la magnifique corniche ensoleillée, de jolies maisons arborent le drapeau acadien donnant un air de fête dans toute la contrée. Ici et là, des bateaux de pêche glissent dans le golfe. Au fond, l'île verte de Cocagne barre l'horizon.

Devant le petit chalet, l'île de Cocagne

En arrivant au chalet, palourdes géantes et homards attendent que l'on s'occupe de leur sort. Alors là, pas de doute, on peut compter sur nous ! Même chose pour la poutine, la vraie, l'acadienne ("qu'a rien à voir avec la québécoise", dixit Pat), ainsi que les "T-bones" et les asperges vertes de Roger. À peine s'en est-on mis "jusque-là" qu'un florilège de pâtisseries locales comblent notre palais, avec la plus grande satisfaction de notre hôte ! Pour couronner le tout, quelques petites douceurs sucrées accompagnant thé et café et la torpeur a vite fait de nous envahir.
L'après-midi, la tondeuse du voisin a raccourci la sieste de Jo. Une petite flânerie sur la côte tranquille, juste devant le seuil de la maison, permet à nos corps, quelque peu épuisés, de nous réconcilier avec la marche après tous ces jours de pédalage intensif. Le besoin de repos et le besoin de se réadapter se font cruciaux.

 Sympathique, non ?

Les "orgies" se sont prolongées ce soir encore autour des homards et des tartes dans la bonne humeur avec Roger et un couple de leurs cousins.

 Lever de lune...

Nous savons, en allant au lit, que notre objectif n'est pas encore atteint. Il nous reste moins de 300 km à conclure en deux jours. Une formalité... Après l'après-midi que nous venons de passer, nous avons hâte d'en finir pour retrouver une vie plus apaisée... Jean-René reprend l'avion mardi pour sa douce France (y a vraiment pas de rab pour souffler). Jo prolongera le séjour en famille cette fois-ci et sans vélo pendant une quinzaine de jours.

samedi 22 juin 2013

21 juin : Plaster Rock-Miramichi (174 km) ou Vive l'été !

Pour nous adapter au changement horaire, on décide à l'unanimité de faire sonner le réveil une demi-heure plus tard. Nous quittons notre gîte à 9 h 00 et prenons la direction de Renous, à 137 km. Nous savons que cette portion de la "petite" province (Nouveau-Brunswick) est absolument déserte.
Nous le vérifierons par nous-même, et ce qui est merveilleux, c'est l'absence presque totale de camions et voitures. Un immense terrain de jeu rien que pour nous ! Et en ce beau premier jour d'été, on se donne à fond la caisse. Les pointes de vitesses à plus de 50 km/h, parfois 60, ne sont pas rares, poussés par un vent favorable toute la journée. Un véritable cadeau !...

Barrage de castors

Cet itinéraire tranquille traverse de très belles montagnes denses où l'on surprend régulièrement (c'est un des avantage du vélo, on avance sans bruit) des animaux sauvages qui s'abreuvent dans les rivières et les torrents. Des animaux que l'on ne sait pas identifier, probablement un genre de chevreuil, au poil roux, qui bondissent avec une gracieuse agilité. Malheureusement, il nous est impossible de les photographier ou les filmer, ils sont beaucoup plus vifs que nous...
On surprend aussi de très gros lapins qui s'évanouissent d'un bond dans le sous-bois. Un oiseau blessé au plumage gris (espèce de grosse perdrix) émettant un miaulement plaintif a du être victime d'une voiture.

Forêts et rivières

Sur cette route interminable, Isabelle, Simon et Yumiko assurent l'intendance. Au bout de 65 km, nous nous empiffrons de fruits (bananes, fraises, pommes), tartes aux noix de pécan (un délice pour cyclistes affamés), fruits secs et gâteaux secs, eau gazeuse et quelques chips pour les gourmands. Rassasiés, nous repartons tambour battant.
La côte qui se présente d'entrée raidit nos muscles. Mais pas pour longtemps. Les longues descentes et faux plats s'enchaînent et nous déboulons comme des "jeunes chiens fous", ivres de nos prouesses, que nous vivons avec une rare intensité depuis plus d'un mois. L'euphorie nous emporte jusqu'à Miramichi.

Fleurs sauvages

Par chance, nous avons évité les orages menaçants qui tournent au-dessus de nos têtes. Notre moyenne inhabituelle fait qu'à 17 h 00, nous sommes déjà arrivés à l'hôtel. Nous commençons à humer l'air océanique de l'Atlantique. Demain, escale importante dès le début de l'après-midi du côté d'un petit pays au joli nom de Cocagne, où Pat et "ses homards" nous attendent !!! On se dit aussi qu'une bonne sieste serait bien appréciée...
Ce soir, nous croyons avoir atteint l'accomplissement avec le plein accord de nous-mêmes. Et c'est ce bonheur-là que nous recherchons et qui nous intéresse...